4 erreurs ergonomiques à éviter lorsqu’on travaille de la maison
<p><em>Le télétravail est en hausse au Québec depuis plusieurs années, et de manière plus que croissante dans le contexte actuel de la pandémie. Il va de soi que cette situation comporte plusieurs avantages, tels qu’une flexibilité agréable de l’horaire. Quoi de mieux que d’avoir le loisir de profiter des matins enneigés pour aller skier et accomplir ses dossiers plus tard en soirée? Le télétravail apporte toutefois son lot de défis, tels que l’ajustement de son poste de travail et l’organisation de sa journée. Plusieurs travailleurs / travailleuses ont pensé que la situation serait passagère et ont pris de bien mauvaises habitudes.</em></p>
<p>Pour favoriser le confort et la productivité, voici 4 erreurs à ne pas faire lorsque l’on travaille de la maison :</p>
<h3><strong>1. Travailler directement sur l’ordinateur portable</strong></h3>
<p>L’ordinateur portable est très pratique pour travailler lorsque des déplacements fréquents sont requis, mais bien peu utile lorsqu’il est question d’ajuster son poste de travail, car l’écran est fixé au clavier. Résultat : l’écran de l’ordinateur portable est trop bas et engendre le travail avec la tête penchée et il doit être placé trop près des yeux afin d’avoir accès au clavier. L’idéal est de se munir de périphériques externes, soit d’une souris et d’un clavier indépendants. L’ordinateur portable pourra ainsi être éloigné, soit à une distance d’environ la longueur d’un bras (60 à 80 cm) et une pile de livres (ou un support pour ordinateur portable) peut être placée sous l’ordinateur portable afin que le haut de l’écran soit à la même hauteur que les yeux.</p>
<h3><strong>2. Travailler à l’îlot de cuisine </strong></h3>
<p>L’îlot de cuisine peut sembler une place de choix pour s’installer, mais est en fait un endroit bien peu adapté pour y travailler de manière prolongée. En effet, il alloue souvent aux occupants peu d’espace et la concentration peut y être difficile en étant situé dans une aire commune du domicile. Les chaises ou tabourets de cuisine fournissent souvent peu de support, de par l’absence d’accoudoirs et d’appuis complets des pieds au sol et le type de dossier. Par ailleurs, la surface de l’îlot est souvent trop basse ou trop haute par rapport à la hauteur de l’assise de la chaise ou du tabouret pour permettre une posture ergonomique en position assise.</p>
<p>Par ailleurs, certaines personnes pensent bien faire et favorisent une alternance entre les positions assise et debout en travaillant à l’îlot de la cuisine, souvent à même l’ordinateur portable. Toutefois, la hauteur de l’îlot est trop basse pour y travailler debout de manière ergonomique et engendre une posture courbée au niveau du dos et du cou. La hauteur de la surface pour travailler en position debout devrait être à la hauteur des coudes afin de permettre un appui des membres supérieurs et donc un relâchement de la musculature. Une surface de travail ajustable en hauteur est à cet effet très intéressante pour les travailleurs / travailleuses de bureau!</p>
<h3><strong>3. Ignorer les douleurs, car elles partiront d’elles-mêmes</strong></h3>
<p>C’est important d’être à l’écoute de notre corps et des signaux qu’il nous envoie. Ainsi, ressentir des inconforts lors de l’adoption prolongée de la position assise est normal, même si le poste de travail est bien ajusté. Le corps nous indique qu’il a besoin d’une pause, de bouger et de varier la position afin de favoriser la circulation sanguine et l’oxygénation des muscles. Toutefois, les symptômes douloureux ne doivent pas être ignorés. Si le travail au poste informatique engendre des douleurs grandissantes au fur et à mesure du quart ou de la semaine de travail, c’est qu’il y a un problème. Un ajustement d’apparence anodin de son poste de travail peut souvent faire toute la différence et éviter l’aggravation de douleurs ou de problématiques d’ordre musculosquelettique.</p>
<h3><strong>4. Manger directement à son bureau pour gagner du temps</strong></h3>
<p>Il est important de prendre des micropauses, soit des pauses courtes, mais fréquentes, afin de varier les positions et ainsi limiter la fatigue musculaire, oculaire et mentale. Cela permettra notamment de favoriser une meilleure concentration et ainsi accroître la productivité quotidienne. Pour ce faire, plusieurs trucs peuvent être mis en pratique, tels qu’alterner entre les tâches à faire à l’ordinateur et les tâches plus exigeantes physiquement et s’étirer ou se lever toutes les 30-45 minutes pour soulager les contractures musculaires. Plusieurs optométristes recommandent également la règle du « 20-20-20 » afin de limiter la fatigue oculaire : détourner le regard de l'écran toutes les 20 minutes et regarder quelque chose à 20 pieds de distance durant 20 secondes (ex. : un arbre à travers la fenêtre ou l’imprimante au bout de la pièce par exemple!). Pour toutes ces raisons, prendre ses pauses et ses repas au poste de travail et continuer à travailler est à proscrire, autant pour la santé physique que mentale.</p>
<p>Pour des trucs et astuces afin de bien ajuster votre poste de travail informatique, consultez notre <a href="https://www.optionergonomie.ca/fr/blogue/articles/AIDE-MEMOIRE-ERGONOMIE-DE-BUREAU" target="_blank">Aide-mémoire</a>. Par ailleurs, bien que plusieurs aménagements artisanaux puissent être mis en place pour optimiser l’ergonomie de votre poste de travail, cela ne remplace pas une intervention faite par un ergothérapeute ou un ergonome. Les services en ergothérapie sont d’ailleurs couverts par plusieurs compagnies d’assurances. <a href="https://www.optionergonomie.ca/fr/nous-joindre" target="_blank">Contactez-nous</a> pour avoir accès à nos services en ergothérapie et en ergonomie, en présentiel ou en téléconsultation.</p>
<p>Joanie Poirier, Ergothérapeute M.Sc.</p>
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Joanie Poirier, Ergothérapeute