<p><img alt="Image blog Momenteo" class="aligncenter size-full" src="http://blogmanagement.momenteo.com/Content/blog-img/20230704152202727Photo-Adele-Pilote-Babin.png" /></p>
<p><em>Si vous décidez de devenir pigiste ou travailleur autonome, il y a de fortes chances que vous ayez besoin des services d’un avocat, que ce soit pour la rédaction d’un contrat de service ou pour des questions juridiques. À ce sujet, nous avons eu la chance de rencontrer Me Adèle Pilote-Babin, avocate en droit des affaires, qui a accepté de répondre à nos questions. </em></p>
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<h3>Qui es-tu et que fais-tu exactement?</h3>
<p>J’aimerais dire que la plupart des gens diraient que je suis Adèle, l’avocate pas plate, mais c’est beaucoup plus que ça. Autrement que mes interventions d’avocate, je suis stratège d’affaires et j’accompagne les entrepreneures en coaching pour les aligner dans leur projet. Dans la tête des gens, on est avocat, donc on va à la cour, on fait du litige, de l’analyse et de la réflexion. Pour moi, je suis avocate et stratège et je pense que je ne serais pas capable d’être avocate sans être stratège. </p>
<p>Qu’est-ce que j’entends par stratège? C’est d’être capable d’avoir une tête analytique qui est stratégique pour une situation globale pour un client et pas seulement pour le besoin et le mandat qu’il me donne. </p>
<p>J’accompagne les entrepreneurs dans toutes les démarches et les étapes de leur projet d’affaires, que ce soit juridiquement ou stratégiquement. Par exemple, si j’ai une cliente qui vient me voir parce qu’elle a un contrat à faire réviser, c’est sûr que j’ai de la difficulté à juste rédiger ou réviser un contrat si je ne connais pas la cliente, si je ne connais pas son projet et sa vision. Chaque décision et chaque angle juridique sont beaucoup plus pertinents si on l’analyse en fonction d’une vision globale de l’entrepreneur et sa direction. C’est ce que je suis au niveau professionnel. </p>
<p>Au niveau personnel, je suis aussi une maman. J’ai une grande adoptée et j’ai un petit biologique. Je suis une femme passionnée qui aime s’émerveiller. Je suis une aventurière, une voyageuse. Je me suis créé ma pratique à ma manière pour pouvoir tripper au niveau professionnel avec des mandats et des clients qui me font vraiment vibrer, mais aussi tripper dans ma vie et sentir qu’il n’y a pas une grande coupure entre la Adèle avocate et la Adèle femme, la Adèle amoureuse, la Adèle maman. Que tout ça peut danser ensemble. Donc, j’ai mon bureau au coin de la rue, l’école du petit est juste en arrière. Je ne travaille pas beaucoup l’été, parce que justement je veux passer du temps en famille. Je me suis créé une vie, une façon de faire qui est favorable à ce que je puisse mettre en avant plan mes valeurs prioritaires.</p>
<p>Mon cabinet s’appelle La Boîte Légale. J’ai aussi une deuxième entreprise qui s’appelle Les Consoeurs. Justement avec la life style et la façon de vivre que je me suis créé autour de mes valeurs, j’ai décidé de partir une communauté de femmes professionnelles pour les accompagner à pouvoir se créer elles aussi une pratique et une vie à leur image. Toutes les femmes qui sont des professionnelles, comme les notaires, les avocates, les médecins, les comptables, les psychologues, les travailleuses sociales, évoluent dans un milieu assez conventionnel, on est régies par un ordre, par des codes de déontologie. C’est quand même assez strict, assez sévère, mais il y a vraiment moyen d’ajouter son essence, d’ajouter sa couleur dans sa pratique et de faire les choses à notre image en mettant nos valeurs et nos passions en premier plan par des formations en ligne et par des communautés tissées serrées. Ces femmes-là se regroupent et parlent le même langage, ont des aspirations communes. Je donne avec ma collègue notaire Joannie Lalonde-Piercharski des formations, des ateliers majoritairement en ligne sur justement comment c’est possible de se créer une pratique à son image. C’est donc ce que je fais, ce que je suis et pourquoi j’ai choisi cette branche. </p>
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<h3><strong>Qu'est-ce que le droit des affaires? En quoi est-il différent des autres types de droit?</strong></h3>
<p>Premièrement la branche du droit: si l’on demande à n’importe qui quand j’étais petite ce que j’allais faire dans la vie, c’était avocate. Et quand on leur dit maintenant que je suis avocate, personne n’est surpris. Je suis quelqu’un qui a toujours eu le sens de la justice très développé dans son coeur, dans sa tête, dans sa vision, dans sa mission. Même à l’école primaire, j’avais de la difficulté si je faisais face à une injustice, que ce soit entre les petits amis ou des fois un adulte envers des petits amis. J’ai la chance de bien communiquer, j’ai la chance de ne pas être gênée, d’être extravertie et donc j’ai toujours voulu utiliser cette chance-là pour pouvoir aider ceux qui en avaient moins. </p>
<p>J’ai un parcours un peu particulier, parce que finalement, rapidement en me familiarisant un peu avec le droit avant de rentrer à l’université, je suis tombée en amour avec la médiation. La médiation est super à la mode en ce moment, mais ce ne l’était absolument pas il y a 17 ans. J’ai commencé mon droit à l’université. La médiation, on commençait à comprendre c’était quoi le concept, son utilité. Et moi, j’ai décidé de prendre tous les petits cours qui étaient possibles pour la médiation parce que j’avais vraiment une vision qui disait oui le droit, mais je n’ai pas envie d’aller me chicaner devant un juge pour qu’il y ait un perdant et un gagnant. </p>
<p>Je pense qu’on peut gagner nos conflits autrement et la médiation c’est exactement ça. C’est de prévenir les conflits et de les régler en prenant compte de l’humain et de la globalité de tous les enjeux d’une situation, pas juste se chicaner sur des positions fermes. Et donc j’ai fait mon parcours un peu là-dedans, aussi un peu à l’international. J’ai fini mon bac à Lyon, j’ai fait une première maîtrise à Montpellier pour revenir ici pour faire une maîtrise en prévention et règlement des différends pour être médiatrice. Et j’ai décidé de lancer mon cabinet. </p>
<p>Avec tout ce bagage-là, j’ai voyagé, j’ai vu comment ça fonctionnait ailleurs, j’ai vu un peu les limites du système de justice. J’ai vu le grand potentiel de la médiation, donc j’ai décidé que j’allais ouvrir ma boîte et faire les choses à ma manière en rassemblant mes talents pour la communication, mon amour pour l’humain, mon sens de la justice pour faire quelque chose qui me ressemble, mais surtout qui va apporter un sens d’utilité à mon sens à moi au niveau de ma communauté. Je suis revenue m’installer dans ma ville natale à Boucherville, même si j’étais partie de Boucherville depuis longtemps, même si j’avais habité en France, aux Pays-Bas, en Afrique. J’ai décidé de revenir dans ma communauté, être proche de mes gens et de finalement utiliser ma tête de médiatrice. J’avais envie de rendre le droit accessible, parce que le droit n’est pas accessible. Le droit, on trouve que ça coûte cher, on trouve que c’est compliqué et ce l’est quand on ne baigne pas dans ce milieu-là et moi j’avais vraiment envie de rendre ça accessible. J’avais le goût d’être dans ma communauté et de présenter le droit et d’accompagner les gens dans le milieu juridique de manière à ce que les gens se sentent confiants, qu’ils se sentent outillés et que ce ne soit pas épeurant. </p>
<p>C’est pour cela que j’ai choisi le droit des affaires et le droit commercial parce que je trouve inspirants les gens qui arrivent dans mon bureau avec un projet d’affaires. Ils sont contents, c’est comme leur bébé, ils sont excités, ils mettent leur trippes. On est beaucoup dans le positif, on est beaucoup dans le développement, dans la vision. Oui des fois il y a des litiges, deux associés qui ne s’entendent pas ou des clients qui ne paient pas, ça arrive tout le temps. Je travaille en accompagnement stratégique et juridique avec des gens qui sont passionnés par leur projet. C’est vraiment nourrissant. </p>
<h3><strong>Comment une avocate en droit des affaires comme toi peut-elle aider quelqu'un qui aimerait se lancer comme travailleur autonome? </strong></h3>
<p>Comme je le dis toujours, moi je pense qu’il y a des individus, des professionnels clés, des ressources clés qu’on doit aller voir dès le début quand on a un projet d’affaires et les avocats en font partie. J’ai toujours une comptable, un avocat, un coach ou un stratège pour pouvoir nous aider à placer les étapes. Se lancer en affaires, c’est trippant, c’est le fun, mais ça demande beaucoup d’organisation, surtout de projection sur les priorités, parce que sinon on a l’impression d’être envahi, on a l’impression que tout est dû pour hier et que tout est urgent et que si on ne fait pas les choses comme il le faut on va s’y perdre. </p>
<p>Donc oui c’est super important d’aller voir un avocat avant de se lancer officiellement pour être sûr d’avoir la bonne structure qui correspond à votre situation. Ma situation pourrait être différente de la situation de quelqu’un d’autre. Malheureusement, les gens veulent aller au plus simple, les gens ne sont pas bien éduqués et là ils vont prendre les choses qui coûtent les moins chères pour la structure. Finalement, ça coûte quatre fois plus cher de rectifier la situation et cela prend beaucoup plus de temps et d’énergie que si on avait fait les choses bien au départ. </p>
<p>Le meilleur conseil que je peux donner à quelqu’un qui veut se partir en affaires est ne le faites pas si vous n’êtes pas prêt à aller vous chercher les bons outils et les bonnes ressources dès le début. Parce que sinon rattraper le coup va être très difficile. Moi, je suis là pour accompagner, pour regarder le projet d’affaires du travailleur autonome, sa vision à court, moyen, long terme, de regarder son budget, ses ressources, elle en est où dans sa vie, qu’est-ce qu’on met en priorité, quelle structure qu’on lui fait qui va pouvoir grandir avec son projet d’entreprise, car c’est important aussi. Des fois, je fais un contrat à quelqu’un et il me dire que ce contrat-là va être bon pour toutes les prochaines années. Non. Tout le monde évolue, les projets d’affaires évoluent, l’entrepreneur évolue, sa manière d’intervenir évolue. Il faut donc que les structures et ce qu’on met en place dès le début puissent évoluer aussi. C’est important de partir d’une base qui est solide. </p>
<h3>Quelles sont les erreurs fréquentes qu'un travailleur autonome pourrait faire en lien avec le droit des affaires?</h3>
<p>De négliger d’aller voir les bonnes ressources dès le début. Par exemple, il y a les structures légales. Au début, on peut être un travailleur autonome, donc on peut être enregistré individuellement ou on peut être une compagnie, une société et avoir des actions ou on peut être une société en nom collectif. Le nombre de fois que j’ai vu des gens se mettre en société en nom collectif parce qu’ils étaient deux, parce que c’est ce qui est le plus simple et ce qui coûte le moins cher. Sauf que c’est vraiment particulier la société en nom collectif et si cela ne correspond pas vraiment à vos besoins, ça devient très limité. Il va donc falloir le changer et ça va coûter trois fois le prix de changer une structure déjà existante que plutôt d’avoir fait les choses bien dès le début. </p>
<p>Donc, l’erreur la plus fréquente, c’est de ne pas vouloir mettre les ressources financières, l’énergie et la concentration sur ce que moi je trouve qui est la base et empêcher de devoir rattraper les erreurs qui coûtent alors plus cher. </p>
<h3><strong>Comment peut-on te contacter?</strong></h3>
<p>Idéalement pour me contacter c’est par courriel: apilotebabin@boitelegale.ca </p>
<p>On prend un petit rendez-vous, je prends toujours quelques minutes gratuitement pour parler à mes potentiels clients pour voir si je suis la bonne personne pour les aider. J’ai beau avoir beaucoup de ressources, je ne suis pas la personne unique. J’ai un bon réseau, des fois si ce n’est pas moi la bonne personne pour aider, bien je mets en contact pour que la personne, le client soit bien pris en charge. </p>
<p><a href="https://www.adelepilote.com/coachingspontane" target="_blank">https://www.adelepilote.com/coachingspontane</a></p>
<p> <a href="http://www.boitelegale.ca/" target="_blank">www.boitelegale.ca</a></p>
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