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Entrevue avec une adjointe virtuelle

Cela fait un moment que nous voyons les adjointes virtuelles offrir leurs services. Puisqu’il s’agit d’un métier relativement nouveau, nous avions quelques questions sur ce qu’est une assistante virtuelle et comment on en devient une. Nous avons donc demandé à Valérie La Salle, surnommée la « queen des adjointes virtuelles » de nous en dire plus sur son métier et les compétences professionnelles à acquérir. Valérie, à toi la parole! <h3>Quelques mots sur Valérie La Salle</h3>  Valérie La Salle, la «queen des adjointes virtuelles», est une adjointe née! Sa mère lui a transmis sa passion alors qu'elle était secrétaire juridique pendant 36 ans. Avec 20 ans d’expérience derrière la cravate, Valérie vous dira que c'est dans ses gènes d'être adjointe!  C’est d’ailleurs avec une entreprise à son image qu’elle dit combiner ses deux passions au travail, soit le design et le secrétariat. En tant qu'entrepreneure, elle comprend bien les besoins et demandes de sa vaste clientèle! ?Étant une personne enjouée, organisée et faisant preuve d'une grande rigueur, son travail est toujours accompli dans la minutie et la passion.  <h3>1. Qu’est-ce qu’une adjointe virtuelle exactement? </h3> Mon mari aime bien me comparer à une secrétaire en pyjama! Haha! Par contre, vous vous doutez que c’est beaucoup plus que ça. En fait, une adjointe virtuelle est une adjointe administrative, mais qui travaille à distance. Elle peut effectuer plusieurs tâches de soutien ou encore se spécialiser dans certaines autres. Elle travaille en collaboration avec plusieurs autres travailleurs autonomes, PMEs ou grandes entreprises. <h3>2. Est-ce que la plupart des adjointes virtuelles sont des travailleurs autonomes? </h3> Effectivement, les AV sont des travailleurs autonomes. Ainsi, elles ne sont pas rattachées à un seul employeur, mais elles ont la chance de travailler en partenariat avec plusieurs clients à la fois. Certaines AV ont un emploi à temps plein comme salariée et se concentrent sur leur entreprise d’adjointe virtuelle dans leurs temps libres. Par contre, la plupart des AV effectuent le métier à temps plein en se donnant corps et âme à leur profession. Elles doivent aussi garder en tête qu'elles sont leur propre patron et demander un prix en conséquence. <h3>3. Comment devient-on adjointe virtuelle? </h3>  Une certaine expérience en administration ou une formation est requise afin de devenir une bonne adjointe virtuelle. Je ne vous cacherai pas que le métier est devenu très à la mode dans les dernières années et que plusieurs femmes ont le projet de devenir adjointe virtuelle, car cette option peut sembler en être une « facile » : on travaille de la maison, on peut plus facilement concilier la vie travail/famille, on choisit nos horaires de travail... Mais détrompez-vous! Il y a plusieurs steps à suivre pour connaître le succès. Lorsqu’on devient travailleur autonome, que ça soit comme adjointe virtuelle ou comme vendeur d’aspirateur, la seule personne qui peut rendre l’entreprise rentable c’est soi-même. Il faut du jus de bras et du jus de cerveau afin de se démarquer, de trouver des clients, de devenir la référence dans notre domaine. Le métier d’adjointe virtuelle en est un à prendre au sérieux et on ne s’improvise pas AV du jour au lendemain, d'où l'importance d'avoir des fondations solides et de suivre des formations au besoin. On a ce qu’il faut ou on ne l’a pas. <h3>4. Que pourrait faire une adjointe virtuelle pour un travailleur autonome ou un pigiste? </h3> Plutôt, qu’est-ce qu’elle ne peut pas faire?! Une adjointe virtuelle peut effectuer une panoplie de tâches telles que : <ul> <li> De la gestion d’agenda </li> <li> De la gestion de courriels </li> <li> De la rédaction </li> <li> De la révision </li> <li> De la traduction </li> <li> De la mise en page </li> <li> De la comptabilité </li> <li> Des cold-calls </li> <li> De l’événementiel </li> <li> De la recherche Web </li> <li> Des infolettres </li> <li> Des sites Web </li> <li> De la tenue de livres </li> <li> De la gestion des réseaux sociaux </li> <li> De la gestion de campagnes marketing </li> <li> CRM </li> <li> De la transcription </li> <li> Du graphisme </li> <li> De l’entrée de contenu </li> <li> Du publipostage </li> </ul> Le but de faire affaire avec une adjointe virtuelle c’est de se libérer des tâches qui nous donnent de l’urticaire, afin de se concentrer sur ce que l’on fait de mieux dans notre business. <h3>5. À quoi ressemblent vos clients? </h3>  Personnellement, j’ai une vingtaine de clients actuellement. Certains sont sporadiques, d’autres sont récurrents. Je travaille avec une orthophoniste, une formatrice, une inventrice, plusieurs coachs d’affaires, des produits pour les animaux, une styliste, une entraîneure canin, une école de couture, une coach fitness, une graphiste, une gestionnaire de RS, une école de danse, une naturopathe, une courtière hypothécaire… La liste continue ainsi.  Je travaille habituellement avec des femmes, mais il m’arrive de temps en temps de travailler avec des hommes même si cela est plutôt rare. La beauté de mon métier est que je peux collaborer avec plusieurs types d’industries et de corps de métiers. Ça me passionne réellement.  Plusieurs autres AV vont se spécialiser et ne travailleront qu’avec des avocats, des agents immobiliers ou des notaires pour ne nommer que ceux-là. Pour ma part, j’aime le changement et l’apprentissage que cela m’apporte. <h3>6. Plusieurs travailleurs autonomes se diversifient en offrant des services d’adjoint virtuel. Qu’en pensez-vous? </h3>  Je crois que le métier d’AV a le dos large. Bien que je croie sincèrement qu’il y a de la place pour tout le monde, il s’agit bien d’une profession et on ne s’improvise pas adjointe virtuelle parce qu’on est bon sur internet, par exemple.  Il faut avoir les skills aiguisés et savoir utiliser les bons outils pour être une bonne adjointe virtuelle!  Une bonne AV pourrait postuler pour n’importe quel emploi d’adjointe administrative en entreprise en ayant une grande confiance en ses capacités. Ce n’est pas n’importe qui qui pourrait occuper un tel poste, comme ce n’est pas n’importe qui qui peut s’improviser garagiste. L’analogie fait réfléchir.

Ariane