<p>Que ce soit la crise actuelle ou bien tout autre, nous ne sommes jamais à l’abri d’une situation hors de notre contrôle qui chamboule notre univers. Les conséquences peuvent même être plus importantes lorsque vous êtes travailleur autonome ou pigiste. Il y a déjà quelques semaines, Alexandre Vézina de la <a href="https://caeqc.ca/" target="_blank">Clinique d’accompagnement entrepreneurial du Québec</a> a lancé un webinaire sur comment faire face à la Covid-19. Retrouvez le résumé de ces propos dans cet article. </p>
<h3><strong>Ce que vous devez faire maintenant </strong></h3>
<p>Pour commencer, nous vous rappelons que vous n’êtes pas seul à affronter cette crise. Au besoin, n’hésitez pas à demander l’aide des organisations de développement économique de votre région, que ce soit la SADC ou le CDEC par exemple. Ils peuvent vous aider à trouver tout ce qui est offert pour vous et votre entreprise. Par conséquent, utilisez ces précieuses ressources si vous vous sentez perdu ou dépassé par la situation. </p>
<p>Maintenant, la première chose que vous devriez faire pour faire face à une crise est de dresser le bilan de votre situation et de faire un budget de caisse. Vous devez voir quels sont les impacts sur votre liquidité et voir vos prévisions pour les trois mois, six mois et même un an. Nous avons parlé à plusieurs reprises de l’importance d’avoir un fond d’urgence dans nos articles, dont celui sur les <a href="https://fr.momenteo.com/blogue/5-erreurs-a-eviter-quand-on-gere-ses-propres-finances" target="_blank">5 erreurs à éviter quand on gère ses propres finances.</a> C’est justement pour ce genre de situation qu’il est vital d’avoir de l’argent de côté. En sachant quelle est votre situation, il vous faudra stopper l'hémorragie en diminuant votre pression financière. Essayez de diminuer vos coûts et vos dépenses le plus possible. Cela vous aidera à être moins anxieux. N’hésitez pas à profiter des mesures d’atténuation offertes par les gouvernements ou les institutions financières. Demandez-leur ce qu’ils peuvent faire pour vous en ce moment. Par exemple, plusieurs banques offrent le report de certains paiements. Avant d’accepter, prenez en note ce qu’auront ces reports comme impact sur votre entreprise.</p>
<p>Puis, parlons maintenant des factures de vos clients. En ces temps incertains, vous devez récupérer votre argent dès que possible. Nous savons que la situation est compliquée pour plusieurs et il est bien de se montrer conciliant pour ne pas nuire à la relation que vous avez avec vos partenaires d’affaires. Au besoin, prenez des ententes de paiement, échelonnez les versements ou demandez des dépôts avant de commencer tout nouveau projet. L’important ici est de mettre tout sur papier, comme sur <a href="https://fr.momenteo.com/blogue/limportance-davoir-un-bon-contrat-de-service" target="_blank">un contrat de services</a>. Le plus tôt vous aurez cet argent dans vos poches, le mieux ce sera. Cela vous enlèvera une pression énorme de sur vos épaules et vous permettra de faire vivre votre entreprise pendant plus longtemps si la crise venait à s’éterniser. Selon de récentes estimations, 75% des entreprises au Québec sont en mauvaise posture actuellement. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’occasions professionnelles. Si cela se présente, gardez en tête ces deux questions: est-ce que cela me permet de générer des ventes supplémentaires, et est-ce que cela apporte de la valeur à mon entreprise maintenant et pour la relance?</p>
<h3><strong>Soyez en mode solution</strong></h3>
<p>Une fois que vous avez fait le tour de votre situation, il est temps de rassurer les parties prenantes de votre entreprise. Pour commencer, contactez vos employés, vos fournisseurs (ou partenaires de services) et vos clients. Voyez ce qui se passe avec eux et mentionnez-leur que vous êtes toujours là. Puis, de votre côté, de quelle façon pouvez-vous assurer vos services? Protégez vos acquis, essayez de maintenir vos engagements le plus possible. Le mot-clé ici est de s’adapter. Soyez en mode solution, ajustez-vous à la nouvelle situation. Au besoin, prenez un moment pour faire de l’introspection. Qu’avez-vous entre les mains? Quels sont vos talents, vos compétences et vos équipements? Demandez-vous comment vous pouvez vous rendre utile. </p>
<p>Si vous en avez la chance, prenez le temps de contacter vos cinq meilleurs clients. Posez-leur ces deux questions: comment puis-je t’être utile et qu’attends-tu de moi lors de la relance? Ces précieuses informations vous permettront de mieux répondre aux réalités de vos clients et de préserver le lien que vous avez construit avec eux au fil des ans.</p>
<h3><strong>S’améliorer, s’ajuster et se réinventer</strong></h3>
<p>La situation actuelle est le moment pour améliorer votre entreprise et son environnement. Voyez comment vous pouvez perfectionner vos façons de faire pour mieux répondre aux besoins de vos clients. Utilisez votre créativité! Partez à la recherche de nouvelles idées. Pour vous aider, il y a plusieurs sites, dont TrendWatching, SpringWise, HelloBiz et TrendHunter qui peuvent vous aider à trouver les bonnes idées pour votre entreprise. Gardez en tête que les habitudes de consommation des gens vont changer. Il est donc essentiel d’anticiper les besoins du futur. Pour résumer le tout, commencez par diminuer la pression financière autour de votre entreprise pour vous donner de la marge de manoeuvre, puis tombez en mode solution tout en restant ouvert aux nouvelles idées.</p>
<p></p>
<p>En conclusion, nous savons qu’il s’agit d’une période difficile à passer, mais ne baissez pas les bras. N’hésitez pas à bien documenter tous les impacts de la crise actuelle (perte de contrat, mise à pied, argent perdu). Toute situation devrait avoir son bilan et celle-ci ne fait pas exception. Vous serez ainsi préparé si une autre situation comme celle-ci devait réapparaître. Notre mot de la fin: soyez résilient, proactif et restez en mouvement. Bon succès!</p>
<p><br />
<br />
<em>Alexandre Vézina est entrepreneur-conseil et cofondateur de la CAEQ. Actuellement propriétaire de 3 entreprises et auteur de cinq livres pour entrepreneurs, il a conseillé, depuis le milieu des années 2000, des milliers d’entrepreneurs propriétaires d’entreprise de moins de 20 employés à devenir plus proactifs.</em></p>