Portrait de pigiste- Jean-François Lajoie
<p><em><strong>Portrait de pigiste - Rencontrez des personnes inspirantes qui ont choisi de gagner leur vie en étant travailleur autonome. À travers une perspective très humaine, découvrez leur histoire et le caractère unique de leur mode de vie. Ce mois-ci nous rencontrons Jean-François Lajoie, un photographe qui opère dans la magnifique région de Kamouraska.</strong></em></p>
<h3>1. Qui es-tu et que fais-tu ? </h3>
<p>Je me prénomme Jean-François Lajoie et je suis photographe dans la région du Bas-St Laurent, plus précisément à St-Alexandre-de-Kamouraska. </p>
<h3>2. D'où vient ton intérêt pour la photographie? </h3>
<p>Je travaillais sur un projet d’entreprise de chandails imprimés avec l’un de mes frères. Nous avions besoin de prendre des photos de personnes avec nos chandails pour en faire la promotion. J’ai donc emprunté l’appareil photo d’une amie, un REFLEX, et c’est là que j’ai eu la piqûre. Le résultat d’image qu’il est possible d’atteindre avec l’utilisation d’un appareil de qualité m’a conquis. J’ai alors échangé mon appareil vidéo de l’époque pour un appareil photo. C’est d’ailleurs et avant tout le portrait et les paysages qui m’ont fait aimer la photo. Résident au Kamouraska, là où sont les plus beaux couchers de soleil du monde, il en va de soi! </p>
<h3>3. Comment es-tu devenu travailleur autonome ? </h3>
<p>Des problèmes de santé physique m’ont redirigé vers un choix de carrière moins dur physiquement. Je commençais à avoir de plus en plus de demandes de contrat de photo. D’avoir abandonné mon travail et de ne plus avoir de source de revenus m’ont mené à poursuivre la prise de contrat de photo. J’ai alors pris conscience qu’il était possible d’en vivre. C’est alors que j’ai suivi le cours Lancement d’entreprise au CFPPE de Rivière-du-Loup en 2017. </p>
<h3>4. Quelle est la partie la plus difficile du travail autonome selon toi? </h3>
<p>L’instabilité et le manque de constance. Devoir négocier avec la rentrée de contrats et d’argent plus ou moins constante génère un stress au quotidien. C’est pourquoi une bonne gestion des comptes client et des revenus afin d’équilibrer les périodes de l’année moins achalandées est primordiale. </p>
<h3>5. Quel est l’aspect que tu préfères le plus en étant à ton compte ? </h3>
<p>La liberté. Par contre, je dois tout de même avouer que même si l’on pense être plus libre en étant à son propre compte, on demeure à la merci des clients et des opportunités malgré tout. C’est donc surtout une liberté de décision et une autonomie. Étant quelqu’un de solitaire, c’est une réalité qui me convient bien. </p>
<h3>6. Parle-nous de ta routine de travail. </h3>
<p>Je n’ai en fait aucune routine de travail et c’est ce que j’aime de mon métier. J’ai de la misère avec la routine. L’horaire d’un photographe est plutôt instable, car il varie en fonction des contrats. Les heures ne sont jamais fixes et la durée de la session est très variable selon la demande du client. Je prépare mon horaire hebdomadaire en fonction des contrats obtenus. Lorsqu’un client me contacte, plusieurs échanges s’en suivent afin de cibler ses besoins et de lui faire une offre de service répondant à ses attentes. Ce n’est qu’à la veille de la session photo que ma réflexion artistique s’entame. Sur place, j’y vais très instinctivement et je m’inspire du moment présent. Je me sens en confiance lorsque j’improvise davantage que lorsque tout est planifié. Ce qui est primordial dans ma routine, c’est de travailler les photos le plus tôt possible suite à la prise, afin que ce soit frais dans ma tête et que le résultat reflète le moment saisi. Je suis très discipliné à remettre le résultat dans de brefs délais. C’est ma marque de commerce! </p>
<h3>7. Quels sont les outils en ligne dont tu ne peux pas te passer ? </h3>
<p>D’abord mon site internet, ma boîte courriel et les réseaux sociaux qui me permettent d’entrer en contact avec mes clients. Mes logiciels pour travailler mes photos, soit Lightroom et Photoshop de la suite Adobe Créative Cloud pour photographe, ainsi que de nombreux logiciels et bibliothèques virtuelles qui me permettent de partager les photos avec mes clients. Mon logiciel de comptabilité MOMENTEO qui me permet d’effectuer ma comptabilité et la gestion de mes factures, dépenses et finances. </p>
<h3>8. Comment as-tu découvert Momenteo et depuis combien de temps l'utilises-tu? </h3>
<p>C’est l’un des professeurs de mon cours Lancement d’entreprise, professeur qui est devenu un ami d’ailleurs, qui m’a référé le logiciel. </p>
<h3>9. Qu’est-ce qui diffère Momenteo des autres logiciels de comptabilité selon toi? </h3>
<p>Le fait qu’il soit très userfriendly. J’avais demandé une référence pour un logiciel facile et simple d’utilisation et c’est ce que j’ai retrouvé avec Momenteo. L’interface est visuellement belle et plus actuelle que bien d’autres logiciels du genre. En plus d’être québécois, je ne pouvais demander mieux! </p>
<h3>10. Comment as-tu trouvé tes premiers clients? </h3>
<p>Au départ, c’est moi qui demandais à mes proches et amis de me servir de cobayes pour développer des habiletés en photos et un portefolio. De fil en aiguille, ce sont des amis et des familles qui me demandaient d’immortaliser des moments pour eux (photos de famille, fête, 5 à 7, etc.) Puis ce fut le tour des amis des amis et ainsi de suite. Le bouche à oreille a fait de plus en plus de clients élargis, jusqu’à maintenant en vivre à temps plein. </p>
<h3>11. Quels sont tes conseils à quelqu’un qui aimerait se lancer dans la pige? </h3>
<p>Ne pas avoir peur de prendre des initiatives et ne pas négliger l’importance de laisser une bonne carte de visite et un bon aperçu au client. </p>
<h3>12. Quels sont tes conseils à quelqu’un qui voudrait utiliser les services d’un photographe? </h3>
<p>Rechercher un photographe pour ce qu’il fait et ce pour quoi il excelle, car chaque photographe est unique, a son propre style artistique et sa propre façon de travailler. Il ne faut surtout pas faire l’erreur de magasiner en fonction du prix, de la disponibilité et de l’accessibilité. La qualité et l’expérience viennent avec le prix. Le résultat final parlera de lui-même. </p>
<h3>13. Qu'est-ce qui te rend le plus fier d'être travailleur autonome? </h3>
<p>D’être capable d’en vivre! Réaliser qu’avant tout, ce métier est parti de quelque chose qui n’était qu’un passe-temps et une passion. Mon regard envers cet art a certainement changé étant maintenant mon gagne-pain, mais j’y tire encore beaucoup de plaisir et d’épanouissement. </p>
<h3>14. De gros projets pour cet automne? </h3>
<p>De loin ma plus grosse saison! Depuis deux ans, je fais de la photo scolaire et la demande augmente d’année en année. D’une école à maintenant plus d’une quinzaine dans toute la région. Sans compter que les photos de famille sont en forte demande lors de cette saison au paysage automnal splendide. Je jumelle aussi au travers de tout cela la prise de photos pour la revue économique régionale Vitalité Économique. Ce sera donc un automne chargé et me forcera à mettre sur pause le développement de mon service de photo 360 virtuel et interactif le temps de quelques mois. J’appréhende aussi le retour du balancier de la pandémie, avec le retour des événements et activités sociales. </p>
<h3>15. Comment peut-on te contacter ? </h3>
<p>Site web www.jeanfrancoislajoie.com </p>
<p>Page facebook Jean-Francois Lajoie Photographe </p>
<p>Instagram @jfrancoislajoie </p>
<p>Courriel <a href="mailto:jfrancoisphoto@gmail.com">jfrancoisphoto@gmail.com</a></p>